
On nous a appris que la différence entre l'homme et l'animal est que le premier peut faire la distinction entre le bien et le mal. Mais, selon le Sunday Telegraph, ce n'est pas vrai car les animaux aussi sont capables de faire la différence entre ce qui est juste et ce qui ne l'est pas.
C'est en tous cas ce qu'affirme le professeur Mark Beloff, un ecologiste lié à l'université de Colorado à Boulder, dans son nouveau livre controversé.
Les considérations morales se trouvent dans les cerveaux de tous les mammifères et forment la "colle sociale" qui permet même aux animaux de nature agressive et compétitive de vivre en groupe.
M. Bekoff étaie sa thèse d'innombrables exemples démontrant que plusieurs sortes d'animaux ont un sentiment inné de ce qui est juste, montrent de l'empathie et aident les animaux en détresse.
Bekoff est persuadé que les "propriétés morales développées par les animaux leur permettent d'adapter leur comportement, surtout chez les animaux qui vivent en meutes, comme les loups, ou en groupes, comme les chimpanzés, car ces codes leur permettent d'améliorer leur collaboration ou d'empêcher les conflits internes".
De récentes recherches en neurologie ont permis de découvrir que les mammifères, comme les dauphins et les baleines, ont les mêmes structures dans leur cerveau que celles qui permettent à l'homme d'éprouver de l'empathie.
A l'appui de cette thèse, Bekoff, qui a écrit son livre avec Jessica Pierce, cite l'exemple de dauphins qui ont aidé des hommes à échapper aux requins et d'éléphants qui ont aidé une antilope à fuir. (belga)